La prescription de ritaline ne nécessite pas un encadrement supplémentaire

Berne, 19.11.2014 - Le Conseil fédéral, dans le rapport qu'il a adopté en réponse à plusieurs postulats, ne constate pas d’abus dans le traitement médical des enfants et adolescents avec de la ritaline ou d’autres médicaments contenant du méthylphénidate. Le Conseil fédéral est toutefois d'avis qu'il faut continuer à surveiller l'évolution du nombre de prescriptions de ces médicaments.

Le Conseil fédéral arrive à la conclusion que les enfants et adolescents présentant un trouble du déficit de l'attention (TDAH) bénéficient en Suisse d'une prise en charge médicale adéquate. Selon les données disponibles, un quart des enfants et adolescents présentant un TDAH se voit prescrire un médicament contenant du méthylphénidate. Cela correspond aux recommandations thérapeutiques qui stipulent qu'une médication n'est indiquée que chez une partie des patients. De plus, des informations à l'intention des médecins, adaptées par Swissmedic en 2012, définissent le cadre du traitement.

Le Conseil fédéral a demandé à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) de continuer à surveiller l'évolution du nombre de prescriptions des médicaments contenant du méthylphénidate et d'étudier si des mesures visant à améliorer la qualité des traitements devraient être prises.

Médicaments améliorant les performances
Le rapport s'est également penché sur l'emploi de médicaments améliorant les performances, désignés aussi comme neuroenhancer. Sur la base des données actuellement disponibles, rien n'indique que le nombre de consommateurs à problème ait fortement augmenté, ni que celui des personnes souffrant d'ennuis de santé consécutifs à cette consommation évolue à la hausse. Le Conseil fédéral conclut par conséquent qu'il n'est pour le moment pas nécessaire de réglementer davantage ce domaine, déjà soumis à la loi sur les produits thérapeutiques et à la loi sur les stupéfiants. Environ 4% des personnes actives ou en formation en Suisse ont déjà consommé une fois des neurostimulants dans le but d'améliorer leur humeur ou leurs facultés cognitives.

Le Conseil fédéral souhaite toutefois poursuivre la surveillance des tendances dans l'utilisation et la prescription de neuroenhancer. Ces données doivent continuer à être recensées dans le cadre du Monitorage suisse des addictions et publiées régulièrement. Par ailleurs, la Stratégie nationale en matière de dépendance, en cours de développement, doit intégrer la prévention, la réduction des risques et le traitement d'une consommation problématique de médicaments améliorant les performances, en portant une attention particulière au groupe des adolescents et jeunes adultes.


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