Plus de la moitié des encres de tatouage utilisées sont problématiques

Berne, 26.03.2015 - L’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS) a fait analyser plus de deux cents encres de tatouage et de maquillage permanent disponibles sur le marché suisse. Les contrôles se sont soldés par un fort taux de contestations, qui s’est élevé à 56 %. Du point de vue de la protection de la santé, il est inacceptable que des produits interdits soient utilisés aussi souvent. La première mesure mise en place, en collaboration avec l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et la Direction générale des douanes, est de renforcer les contrôles à la frontière. Se faire tatouer peut présenter des risques. L’OSAV recommande aux personnes intéressées de bien se renseigner avant de franchir le pas.

Dans le cadre de sa campagne nationale d’analyses des encres de tatouage et de maquillage permanent, l’ACCS a contrôlé 229 produits, dont 206 couleurs de tatouage et 23 couleurs de maquillage permanent. Plus de la moitié des couleurs de tatouage analysées se sont révélées nocives et ont été interdites d’utilisation. S’agissant des produits de maquillage permanent, trois échantillons (13 %) n’étaient pas conformes aux dispositions légales. De nombreux produits contenaient des pigments et des agents conservateurs interdits. Dans un cas sur 20, les pigments n’étaient pas déclarés correctement. Les couleurs problématiques ont été retirées du marché et les coûts des analyses des échantillons contestés ont été facturés aux studios de tatouage concernés. 

Autocontrôle insuffisant dans les studios de tatouage
Des contrôles de ce genre ont déjà été réalisés en 2009 et en 2011. En 2009, quatre produits sur cinq ont dû être contestés ; en 2011, la proportion a diminué à un sur deux. Le taux élevé de contestations des derniers contrôles est dû à deux facteurs : premièrement, les analyses ont été étendues par rapport aux années précédentes ; deuxièmement, on a trouvé, dans des studios ayant déjà subi un contrôle, beaucoup de produits qui avaient déjà fait l’objet d’une mise en garde de l’OSAV lors de campagnes d’analyses antérieures. Les mêmes produits apparaissent aussi dans le système d’alerte rapide européen RAPEX. Bien des tatoueurs ne prennent pas assez au sérieux l’autocontrôle qui leur incombe et utilisent des produits qui ne respectent pas les dispositions légales.

Mesures mises en place
Se faire tatouer peut présenter des risques. L’OSAV recommande aux personnes intéressées de bien se renseigner avant de franchir le pas. Afin d’aider les tatoueurs et de guider les consommateurs, l’OSAV a réuni des informations sur la question, qui sont disponibles sur son site Internet.  En collaboration avec les chimistes cantonaux et la Direction générale des douanes, l’OSAV contrôlera déjà les couleurs de tatouage à la douane, au moment de leur importation. La révision prochaine de l’ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels prévoit de soumettre les studios de tatouage à l’obligation d’annoncer. Enfin, il faudra définir la fréquence à laquelle les autorités d’exécution cantonales contrôleront les studios de tatouage.


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Laboratoire cantonal Tessin
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