Le risque d’introduction de la tuberculose par la faune sauvage reste élevé en Suisse

Berne, 14.08.2015 - A l’ouverture de la saison de chasse, la tuberculose touchant la faune sauvage reste un sujet d’actualité car les pays limitrophes continuent de signaler des cas. Bien qu’en Suisse et au Liechtenstein la faune sauvage soit actuellement indemne de tuberculose, chasseurs et organes de surveillance de la chasse doivent rester vigilants et sont tenus de signaler à un vétérinaire officiel toute lésion suspecte de tuberculose.

Contrairement à la Suisse, dont les populations d'animaux de rente et de faune sauvage sont restées indemnes de la tuberculose bovine, l'ouest de l'Autriche, le sud de la Bavière, mais aussi la France et l'Italie, sont touchés. Or, partiellement infectées, les populations de cerfs et de sangliers des régions limitrophes augmentent le risque de contagion pour le gibier et les animaux de rente de notre pays. Ce risque est d'autant moins négligeable que la tuberculose ne se transmet pas seulement de la faune sauvage aux animaux de rente et inversement, mais aussi à l'homme. La collaboration entre les services vétérinaires, les administrations de la chasse et les chasseurs est indispensable pour éviter que la tuberculose ne gagne le territoire suisse. La détection précoce et la surveillance du gibier jouent un rôle capital dans ce contexte.

Dans le cadre d'un programme de détection précoce lancé en 2014, une centaine d'animaux sauvages ont déjà été testés : à ce jour, tous les échantillons se sont révélés négatifs. Les prélèvements sont restés circonscrits à la Suisse orientale et au Liechtenstein, car cette zone est actuellement la plus exposée. Malgré ces résultats rassurants, le risque d'une introduction de la tuberculose sur le territoire suisse reste élevé et les dépistages seront reconduits en 2015. De plus, l'ordonnance sur les épizooties stipule que toute lésion suspecte constatée lors du contrôle d'une carcasse de gibier doit être signalée à un vétérinaire officiel.

Gestion des effectifs de cerfs et de sangliers

La gestion des effectifs de cerfs et de sangliers est également un élément indispensable du dispositif. Parmi les mesures efficaces prévenant la propagation de l'épizootie, il faut, par exemple, éviter de trop fortes densités ou des concentrations importantes de leurs populations, favorisées entre autres par les installations d'affouragement.

Manuel pratique

Un manuel qui indique notamment comment détecter les lésions dues à la tuberculose sur les carcasses a été réalisé par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et le Centre pour la Médecine des Poissons et des Animaux sauvages (FIWI) de la Faculté Vetsuisse de l'Université de Berne. Ce manuel est soutenu par ChasseSuisse.

Hygiène de la viande de gibier

Le gibier est propre à la consommation et peut être mis sur le marché si aucune altération visible n'est décelée par le chasseur lors de l'examen réglementaire de la carcasse et des organes internes. Dans le cas contraire, carcasse et organes doivent être présentés à un vétérinaire officiel.

 


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