Politisches Engagement - wichtiger als je zuvor

Bern, 16.11.2012 - Rede von Bundesrat Alain Berset anlässlich der Jugendsession - Es gilt das gesprochene Wort.

Kürzlich titelte die meistgelesene Zeitung der Schweiz gross auf der Frontseite: „Generation Bünzli. Junge werden brav".
Da war es wieder: Das Vorurteil, dass die Jugend an Politik nicht interessiert sei, sondern nur an Karriere und Konsum. Ein Vorurteil, das wahrscheinlich so alt ist wie die Politik selber. Und das auch nicht wahrer wird, wenn man es ständig wiederholt.
Ich fühlte mich erinnert an den Befund von Albert Einsteins: „Es ist schwieriger, eine vorgefasste Meinung zu zertrümmern als ein Atom".
Indem Sie heute alle hier im Nationalratssaal versammelt sind, widerlegen Sie dieses Vorurteil auf eindrücklich. Tatsache ist: Die heutigen Jugend nimmt stärker an nationalen Wahlen und Abstimmungen teil, als die Jungen vor 40 Jahren. Wenn mal also einen klassischen Politikbegriff verwendet, ist die heutige Jugend politischer als es die 68er waren.
Sie sind die erste Generation, für die nicht nur das Internet, sondern auch die Globalisierung die Normalität darstellt. Sie können gar nicht anders, als hoch politisch zu sein: Sie müssen verstehen, was der Aufstieg Indiens bedeutet, wie China tickt, wie die USA sich verändern.
Mit diesem Blick nach aussen haben wir in der Schweizer Politik manchmal ein wenig Mühe. Wir müssen den Blick nach aussen mit dem Blick nach innen vereinen. Das ist schon heute der Fall, wird aber in Zukunft noch zunehmen.
Das ist eine Aufgabe für die Jugend. Eine Aufgabe für Sie! Denn Sie alle sind Glocals - globalisiert und lokal zugleich. Verwurzelt in der Schweiz und doch weltoffen.
Die heutige Jugend denkt vernetzt. Sie engagiert sich stark, sobald ein Thema für sie wirklich relevant erscheint. Das beweisen die Schwerpunkte der Jugendsession von diesem Jahr. Es sind: Demographischer Wandel, Atomausstieg, Internet und Urheberrecht, Beziehungen zwischen Staat und multinationalen Unternehmen.
Als Gesundheitsminister bin ich vor allem gespannt auf Ihre Debatte zum Thema „Leistungsgesellschaft und Gesundheit". Denn ein grosser Teil des Kostenwachstums im Gesundheitsbereich hat seinen Grund in den Veränderungen unserer Arbeitsweise. Diese ist hektischer und unsicherer geworden. Nur der sprichwörtliche „flexible Mensch" kann in ihr überleben. Und so mancher, der nicht flexibel genug ist, zerbricht an ihr. Die Gesundheitskosten sind deshalb immer auch ein gesamtgesellschaftliches Problem, das unsere Werte auf den Prüfstand stellt.
Ebenso verhält es sich in der Sozialpolitik. Letztlich geht es um die grosse Frage: Wie gehen wir mit den Schwächeren um? Unsere Verfassung spricht eine klare Sprache. Es heisst ja in der Präambel, dass „die Stärke des Volkes sich misst am Wohl der Schwachen." Im politischen Alltag geht diese Mahnung allerdings manchmal vergessen. Dass dies nicht geschieht, dafür setze ich mich täglich ein.
La force d'un pays se mesure aussi au bien-être de sa jeunesse. C'est ce que montre la situation actuelle dans plusieurs pays européens où le taux de chômage des jeunes dépasse les 50%. Si un pays n'offre pas de perspectives à sa jeunesse, il s'affaiblit lui-même.
Comparativement à la jeunesse d'autres pays qui est douloureusement concernée par la crise économique, les jeunes Suisses  vivent dans un environnement favorable. En septembre dernier, le taux de chômage des jeunes dans notre pays était de 3,5 %, un taux si bas que le monde entier nous l'envie !
Le domaine de l'éducation, de la recherche et de l'innovation jouit d'une belle santé. Le Conseil fédéral a engagé des moyens conséquents car il est convaincu de l'importance d'une formation solide à tous niveaux.
Dans notre pays, l'offre de formation est variée et comporte des passerelles. Apprentissage ou gymnase, de très nombreuses voies s'ouvrent aujourd'hui aux jeunes.
De plus, le Conseil fédéral a lancé récemment un contre-projet à l'initiative sur les bourses d'études : il faut que tous les jeunes puissent étudier - quels que soient leur situation financière ou le canton dont ils viennent.
Nous avons du reste remporté plusieurs succès: Ainsi, le peuple a récemment dit oui à l'encouragement de la formation musicale. Tous les enfants auront dorénavant les mêmes chances d'apprendre à jouer d'un instrument.
Mais nous devons faire encore plus pour améliorer les chances des jeunes dans la vie. Car la jeunesse d'aujourd'hui devra de facto s'affirmer sur un marché du travail européen très concurrentiel.
Dans ce contexte, l'égalité des chances joue un rôle déterminant. D'une manière générale et pour le domaine de l'éducation en particulier, il faut à tout prix éviter de glisser vers une société à deux vitesses, qui est l'un des risques de la mondialisation.
Nous devons par ailleurs empêcher les conflits entre générations. Il est vrai que le Rapport social 2012 publié récemment parvient à la conclusion qu'il n'existe pas « d'antagonisme entre les générations » pour l'instant.
Mais cette étude fait aussi un constat inquiétant : les jeunes se sentent plus fortement discriminés que les aînés. En premier lieu au travail, où ils ne se sentent pas toujours respectés. Les jeunes femmes en particulier ne se voient souvent offrir que des contrats de travail à durée déterminée.
Pour garantir l'équité intergénérationnelle, il faut donc s'engager maintenant. Vous tous, qui êtes réunis aujourd'hui pour la session des jeunes, prenez vos responsabilités. Nous avons besoin de votre engagement pour faire évoluer la Suisse. Mais cet engagement nécessite une bonne dose d'optimisme. Heureusement, l'optimisme, la foi inébranlable en un avenir meilleur, est la valeur cardinale de la jeunesse. Et faisons taire les préjugés à l'encontre de la jeunesse actuelle.
A l'ère de Twitter, il faudrait interdire de parler plus de 5 minutes. Je n'y suis pas arrivé, bien que je sois le plus jeune conseiller fédéral et que, comme je l'ai lu récemment dans un journal, je sois apparemment le plus actif en matière de médias sociaux.
Permettez-moi encore une brève conclusion: Ne pas s'engager politiquement, c'est finalement aider ceux qui veulent le contraire de ce que l'on juge soi-même important et juste. Vous noterez que cette phrase était un Tweet en direct. Pas plus de 140 caractères !

Je vous remercie de votre attention.


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