Réaction de l’Armée suisse face à l’augmentation du nombre de maladies transmises par les tiques

Berne, 01.02.2007 - Au cours de ces dernières années, le nombre de cas de méningo-encéphalite verno-estivale (encéphalite à tiques ou FSME) a plus que doublé. Face à cette forte augmentation, l’armée a décidé de réagir. Dès l’école de recrues du printemps 2007, elle administrera donc gratuitement un vaccin à toutes les recrues et à tous les cadres qui le souhaitent.

En Suisse, les foyers naturels dans lesquels se trouvent des tiques infectées par l’encéphalite à tiques sont de plus en plus nombreux. C’est la raison pour laquelle le nombre de cas de méningo-encéphalite verno-estivale a fortement augmenté. Cette maladie virale est dangereuse et peut, dans environ 1% des cas, entraîner la mort. En 2006, 256 cas ont été enregistrés, un maximum jamais observé jusqu’ici. En raison des conditions météorologiques exceptionnellement douces de cet hiver, il faut s’attendre à une augmentation du nombre d’insectes et, partant, du nombre de tiques durant 2007. On en trouve déjà en certains endroits.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande depuis 2006 une vaccination contre l’encéphalite à tiques pour toutes les personnes habitant ou séjournant dans des zones d’endémie. Le médecin en chef de l’Armée suisse a suivi cette recommandation et, dès l’école de recrues du printemps 2007, administrera gratuitement un vaccin aux recrues et aux cadres qui le souhaitent. Bien qu’une protection vaccinale complète requière 3 injections (à la 1re, 3e et dernière semaine de l’ER), elle atteint déjà 90% 14 jours après la 2e injection. Les recrues et les cadres se verront ainsi conférer une immunité optimale contre cette maladie. Dans les écoles de recrues, les soldats seront informés avant le service des mesures de prévention et des possibilités de vaccination.

En plus de la vaccination, les mesures de prévention prises par l’armée contre les piqûres de tiques englobent également une vaste campagne d’information sur la protection individuelle contre les tiques. En effet, si cette vaccination fournit une protection complète contre l’encéphalite à tiques, elle ne confère aucune immunité contre la deuxième maladie encore plus fréquemment transmise par ces parasites, à savoir la borréliose. Le diagnostic de cette maladie d’origine bactérienne et la prescription d’antibiotiques doivent être effectués le plus rapidement possible afin d’éviter des séquelles à long terme. De manière générale, il est possible de se protéger contre les piqûres de tiques en portant des habits couvrant intégralement le corps ainsi que des chaussures fermées et en évitant les sous-bois ainsi que les lisières de forêts des zones d’endémie. Il est en outre recommandé d’examiner son corps après s’être exposé. La Pharmacie de l’armée tient également à disposition une grande quantité de produits répulsifs efficaces contre les insectes.

Le médecin en chef de l’armée est convaincu que ces mesures conféreront aux recrues et aux cadres une protection efficace contre ces maladies. La sensibilisation des jeunes à la problématique des tiques contribuera également à la santé générale de la population. Par ailleurs, la vaccination contre la méningo-encéphalite verno-estivale, qui est valable 10 ans, immunisera les militaires également dans leur vie civile.


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