Moritz Leuenberger à la Conférence de l’ONU sur la biodiversité

Berne, 28.05.2008 - La conservation de la biodiversité est d’une importance vitale pour l’humanité, elle doit figurer en tant que thème prioritaire dans l’agenda politique. Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a défendu cette position aujourd’hui à Bonn lors de la 9e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité.

Nous nous nourrissons de plantes et d'animaux, nous nous habillons avec des produits tirés des plantes et des animaux, nous tirons des médicaments de leur génome. Pour Moritz Leuenberger, conserver la diversité biologique est une question vitale pour l'humanité. Pourtant, la valeur de la biodiversité pour les êtres humains, par exemple la fertilisation des sols ou la pollinisation des plantes à fleurs, est trop peu connue. Dans son discours adressé aux ministres, Moritz Leuenberger a enjoint ses homologues à inscrire la conservation de la biodiversité à l'agenda politique comme thème prioritaire. Pour l'existence humaine, la conservation de la biodiversité est aussi importante que la lutte contre les changements climatiques. 

Critères stricts pour les carburants biogènes

C'est pourquoi la Suisse s'engage à Bonn pour la mise en place de normes internationales strictes concernant l'utilisation des carburants biogènes. Au niveau national, la  législation qui sera mise en vigueur en juillet 2008 comprend des critères obligatoires environnementaux et sociaux pour que les carburants biogènes puissent bénéficier d'allègements fiscaux. Ces critères garantissent que les carburants biogènes promus représentent un avantage pour le climat et que leur production ne mette pas en danger la biodiversité au niveau mondial. 

La délégation suisse s'engage également pour que d'autres synergies soient développées entre conservation de la biodiversité et politique climatique. Il faut éviter que les mesures climatiques discutées dans le cadre de la road map de Bali nuisent à la diversité biologique. Par exemple, les monocultures d'essences forestières à  croissance rapide afin de stocker du CO2 ne doivent pas être encouragées.  

La Suisse soutient aussi le développement de zones protées sur tous les continents. La délégation s'engage aussi pour qu'un accord réglant l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages tirés de leur exploitation puisse être signé d'ici 2010.    

Effort à faire au niveau national   

En dépit des mesures prises durant les dernières décennies, la situation de la biodiversité en Suisse n'est pas satisfaisante. La moitié des espèces animales, un tiers des plantes à fleurs figurent sur les listes rouges des espèces menacées. L'espace pour la biodiversité, en particulier sur le Plateau, manque et l'environnement est trop soumis à la pollution.

Le DETEC examine actuellement les possibilités qui pourraient exister, notamment dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'agriculture et des eaux, pour améliorer le bilan suisse en matière de biodiversité. Laisser suffisamment de place à la nature est particulièrement important. La loi sur l'aménagement du territoire et les payements directs dans l'agriculture doivent prendre davantage en considération la biodiversité.   


Adresse pour l'envoi de questions

M. Harald Hammel, porte-parole du DETEC, 079 079 444 68 13
(sur place le 28 mai)
M. Thomas Göttin, chef de la communication, OFEV, 079 592 49 34 (sur place du 28 au 30 mai)



Auteur

Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication
https://www.uvek.admin.ch/uvek/fr/home.html

https://www.admin.ch/content/gov/fr/start/dokumentation/medienmitteilungen.msg-id-18987.html