Une nouvelle stratégie pour affronter les maladies animales à venir

Berne, 02.03.2010 - L’Office vétérinaire fédéral et les vétérinaires cantonaux ont présenté mardi à Berne leur nouvelle « Stratégie Santé animale en Suisse 2010+ » devant 150 représentants des milieux agricoles, de l’industrie alimentaire et d’autres secteurs concernés. Ce document servira de référence dans les années qui viennent pour prendre des mesures de prévention et de lutte contre les épizooties et pour améliorer la préparation de notre pays aux situations de crise. Par ailleurs un accord de soutien au Fonds mondial pour la santé et le bien-être des animaux, institué par l’Organisation mondiale de la santé animale OIE, a été signé.

« Nous ne voulons pas simplement avoir un bon niveau sanitaire, nous voulons aussi être et rester des pionniers dans ce domaine sur la scène internationale » a déclaré la présidente de la Confédération Doris Leuthard lors de ce colloque. Elle a souligné que la santé des animaux est cruciale pour la production agricole et la santé des consommateurs et qu’elle apporte une garantie de qualité essentielle aux produits suisses à l’heure de l’ouverture croissante des marchés. Bernard Vallat, directeur de l’Organisation mondiale de la santé animale OIE à Paris, a relevé les facteurs qui expliquent la rapide propagation des épizooties dans le monde : essentiellement le manque de ressources des services vétérinaires dans de nombreux pays, l’augmentation de la demande mondiale de protéines animales, la croissance du commerce international et les changements climatiques. Il a insisté sur l’importance d’une bonne gouvernance des Services vétérinaires sur le plan mondial. L’épidémie de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne en 2001, l’actuelle épidémie de fièvre Q aux Pays-Bas et la propagation de la maladie de la langue bleue dans toute l’Europe illustrent bien les défis que ces services doivent relever.

La stratégie de santé animale fixe cinq objectifs principaux:

  • Renforcer le rôle directeur et l’engagement de la Confédération en particulier en matière de prévention, de détection précoce et de préparation aux situations de crise.
  • Uniformiser l’exécution dans les services vétérinaires cantonaux et encourager la collaboration intercantonale.
  • Intégrer davantage les éleveurs et les autres acteurs concernés au processus de décision et les associer à la surveillance et à la lutte contre les épizooties.
  • Développer le réseau international et la collaboration avec les institutions et les organisations œuvrant dans le domaine de la santé animale.
  • Axer la recherche en matière de santé animale sur les besoins des éleveurs et du Service vétérinaire public, intensifier la collaboration internationale dans le domaine de la recherche.

Cinq champs d’action ont été définis pour atteindre ces objectifs: la prévention, la préparation aux situations de crise, la lutte contre les épizooties, la collaboration internationale et la recherche. Mais le document stratégique propose également une série de mesures concrètes : la création d’une banque de vaccins et la modélisation des différents scénarios de vaccination contre certaines maladies ; le développement d’un système d’incitation pour les éleveurs qui prennent de bonnes mesures préventives ; la mise sur pied d’un bureau centralisé auquel peuvent s’adresser les vétérinaires et les éleveurs confrontés à des symptômes atypiques ; une gestion intercantonale uniformisée du matériel servant en cas d’épizootie ; des exercices de simulation réguliers sur le plan régional et national ; le renforcement des divers services sanitaires existants et la création d’une caisse suisse des épizooties. Ces propositions et d’autres encore seront soumises au débat politique et mises en œuvre étape par étape dans les mois et les années qui viennent.

L’OVF a d’ores et déjà fait un premier pas aujourd’hui: le directeur de l’OVF Hans Wyss et Bernard Vallat ont signé un accord à Berne aux termes duquel la Suisse apporte un soutien financier au Fonds mondial pour la santé et le bien-être des animaux,  à raison de 200 000 CHF par an sur trois ans. Ces fonds permettront de soutenir les services vétérinaires de pays en voie de développement et de pays émergents. Une autre étape sera franchie au printemps prochain avec la mise en consultation d’un avant-projet de modification de la loi sur les épizooties qui prévoit notamment une amélioration de la prévention sur le plan national.

La santé animale en Suisse est une mission commune : aussi l’Office vétérinaire fédéral et les vétérinaires cantonaux souhaitent mettre en œuvre la stratégie de santé animale en étroite collaboration avec les organisations agricoles et tous les acteurs concernés.

Suivez les développements de la stratégie animale sur notre site. Vous y trouverez la stratégie et dès lundi les vidéos des conférenciers. Restez informés en vous abonnant à notre Newsletter. A suivre sur www.bvet.admin.ch > Thèmes > Santé animale > Stratégie de santé animale.


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