SwissnexDay

Berne, 12.11.2012 - Allocution prononcée par le Conseiller fédéral Alain Berset à l’occasion du SwissnexDay - Seules les paroles prononcées font foi.

Henry Kissinger a dit un jour : « il n'y a rien de plus international que la science ». Aujourd'hui, on pourrait ajouter : « Et aucun autre domaine ne se mondialise autant que la science ». J'en veux pour preuve un seul chiffre : 35 % des articles scientifiques publiés dans le monde aujourd'hui sont le fruit d'une coopération internationale.

Nous vivons à l'ère de la mondialisation. Et elle implique notamment la circulation des cerveaux.  Et ces cerveaux, cerebra, Gehirne ou brains pour parler dans la lingua franca actuelle de la science, sont des personnes. Bon nombre d'entre elles ont, au gré de leurs recherches, changé de pays et savent l'enrichissement que la circulation des cerveaux représente : elle est féconde tout en posant des défis.

Où se situe la Suisse dans ce contexte ? Notre pays est une petite économie axée sur l'exportation. Notre bien-être repose essentiellement sur la stabilité politique et sociale. Et c'est cette stabilité qui, à son tour, jette les bases d'un développement économique solide. Notre rôle, en tant qu'Etat, est de garantir le cadre nécessaire à ce développement.

Notre prospérité repose en outre sur les échanges et sur l'ouverture de nos frontières aux personnes, aux idées et aux marchandises.

Les hautes écoles suisses ont une longue tradition d'immigration et d'émigration de talents. La compétition au niveau international sert, précisément dans un petit pays comme le nôtre, à garantir la qualité et l'excellence. C'est aussi pour cette raison que le Conseil fédéral a fait de l'importation de talents une priorité.

La part de chercheurs et de professeurs étrangers travaillant actuellement dans les hautes écoles suisses est parmi les plus élevées au monde. En Europe, la Suisse compte l'un des pays où la migration de chercheurs du plus haut niveau est la plus marquée. Notre pays représente un pôle d'attraction également pour les étudiants de niveau universitaire. C'est un bel acquis. Il faut le conserver.

Avec la Grande-Bretagne, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Autriche et le Luxembourg, la Suisse figure parmi les pays qui comptent le pourcentage le plus élevé d'étudiants étrangers. Actuellement, ils viennent surtout des pays voisins. Or, la mobilité des ressortissants des pays qui ne font pas partie de l'espace européen revêt elle aussi une grande importance.

Des étudiants et des chercheurs originaires de Chine, d'Inde, de Russie, du Brésil et d'Afrique du Sud viennent chez nous et leur présence nous ouvre des horizons souvent méconnus. Ces migrants apprennent pour leur part à connaître notre pays et les gens qui y vivent. Ils sont des relais entre la Suisse et le reste du monde et deviennent souvent nos meilleurs ambassadeurs et ambassadrices dans leur pays.

Für die Schweizer Hochschulen und Unternehmen ist es wichtig Arbeits- und Fachkräfte unbürokratisch europa- und weltweit rekrutieren zu können.

In einzelnen Branchen ist es heute gar so, dass Industrienationen sich untereinander Fachkräfte abwerben. So zum Beispiel bei den Ärztinnen und Ärzten oder dem Fachpersonal im Gesundheitswesen. Aber auch bei den Fachleuten aus den Bereichen Mathematik, Informatik, Naturwissenschaften und Technik herrscht heute bei uns ein Mangel.

Der Handlungsbedarf ist erkannt und Massnahmen sind eingeleitet so unter anderem mit der Fachkräfteinitiative. Die Ausbildung soll verstärkt in der Schweiz erfolgen. Gleichzeitig will der Bundesrat die gezielte Zuwanderung von ausländischen Fachkräften langfristig ermöglichen.

Im Gegenzug zum Talentimport steht der mögliche Export unseres Bildungssystems.

Der Wert unseres dualen Berufsbildungssystems ist international anerkannt. Dies zeigen zahlreiche Delegationsbesuche aus dem Ausland. Auch haben erste Pilotprojekte dazu im Ausland weiteres Interesse geweckt. Die damit gemachten Erfahrungen werden zeigen, inwiefern daraus auch „Brain Circulation" resultieren wird.

swissnex kommt bei der „Brain Circulation" eine wichtige Rolle zu. Ende der Neunzigerjahre wurde swissnex ins Leben gerufen. Heute mit Ablegern in Boston, San Francisco, Singapur, Shanghai und Bangalore. Ursprünglich bestand die Absicht damit im Ausland tätige Schweizer Forschende zurück in die Schweiz zu holen. Rückblickend stellen wir fest, dass swissnex - heute zwar eine wichtige Brückenfunktion wahrnimmt. Aber der Austausch geht vor allem in die andere Richtung - von der Schweiz hinaus in die Welt.

swissnex ist dabei der Vorposten und das Schaufenster unseres Bildungs-, Forschungs- und Innovations-Standortes. swissnex ist auch Kontaktvermittler, Austausch-Plattform und Übersetzer zwischen den Kulturen. Wichtigste Kunden sind dabei jene Schweizer Hochschulen, die ihre Internationalisierungs-Bestrebungen aktiv voranbringen wollen. Und auch Jungunternehmer, die im Ausland Fuss fassen wollen.

Drei Beispiele, welche die Tätigkeit von swissnex näher illustrieren:

Das erst Beispiel betrifft Singapur. Dieses Frühjahr habe ich das Singapore-ETH Centre - das erste Zentrum der ETH Zürich im Ausland - offiziell eröffnet. Dieses Zentrum ist Teil eines umfassenderen Campus. Dort engagieren sich unter anderem: das Massachusetts Institute of Technology (MIT), die Shanghai Jiaotong Universität oder auch die University of California (UC) Berkeley.

Mit dieser ersten ETH-Filiale im Ausland gelingt der Schweiz sieben Jahre nach Eröffnung von swissnex Singapur ein wichtiger Quantensprung. swissnex hat dabei wichtige Vorarbeit geleistet. Durch die swissnex-Präsenz , das erwähnte ETH Zentrum und auch die Aussenstelle der Universität St. Gallen in Singapur werden in Zukunft bestimmt einige der besten Talente zusätzlich den Weg in die Schweiz finden.

Das zweite Beispiel betrifft China und das Knüpfen von institutionellen Kontakten mit Hilfe von swissnex. Dank der Unterstützung von swissnex China und seiner Antenne in Guangdong ist es gelungen, eine beispielhafte Kooperation zwischen chinesischen Partnern und der Tessiner Fachhochschule, der Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana, aufzubauen.

Konkret wurde in den vergangenen drei Jahren ein Masterstudien Lehrgang im Bereich Präzisionsherstellung erfolgreich realisiert. Im Rahmen dieses Programms sammeln junge Schweizer Ingenieure Erfahrungen in China und umgekehrt lernen chinesische Kollegen ihr Handwerk in der Schweiz. Eine Zusammenarbeit im grössten Markt der Welt, die für unsere Maschinenindustrie von grosser Bedeutung sein wird in Zukunft.

Damit zum dritten Beispiel: Morgen Dienstag [13. November 2012] veranstaltet swissnex San Francisco zusammen mit der Universität Basel eine Tagung zum Thema „Die Schweizer Hochschulen und Soziale Medien". Daran nehmen die Kommunikations-Verantwortlichen von fast allen Schweizer Universitäten und Fachhochschulen teil. Die Tagung bildet den Abschluss eines zweijährigen Weiterbildungs-Projektes.

Damit beschleunigt sich die Verbreitung von Wissen. Auch eine verstärkte "Brain Circulation" wird die Folge sein.

Il y a deux ans, le Conseil fédéral a adopté sa stratégie internationale dans le domaine de l'éducation, de la recherche et de l'innovation. Ce faisant, il a reconnu l'importance croissante de la dimension internationale de la science pour notre avenir. Dans ce contexte, swissnex joue, avec les conseillers scientifiques de nos ambassades, un rôle majeur. Les nombreuses prestations proposées par swissnex offrent aujourd'hui à nos universités des avantages de taille face à la concurrence internationale. Une concurrence qui existe également entre Etats au niveau de la circulation des cerveaux.

Cela dit, la circulation des cerveaux n'est un avantage pour la Suisse que dans la mesure où l'équilibre est garanti. Equilibre à la fois sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif. Autrement dit, il nous faut des Suisses - hommes et femmes - hautement qualifiés qui soient prêts à se tourner vers d'autres horizons. Et qui, lorsqu'ils se trouvent à l'étranger, gardent le contact avec leur pays.

Le réseau swissnex leur apporte à cet égard une aide précieuse dans ses cinq sites d'implantation stratégiques. Réciproquement, la Suisse aura elle aussi besoin à l'avenir de personnes hautement qualifiées. Mais cela suppose que notre pays reste ouvert et attrayant pour les « têtes » du monde entier.

C'est en diffusant à l'étranger une image dynamique, jeune et novatrice de la Suisse et en mettant en réseau des scientifiques que swissnex accomplit ici aussi un travail inestimable. Et je vous en remercie. Continuez ! Ou, pour reprendre vos mots « Keep connecting the dots. »

Je vous remercie de votre attention.


Adresse pour l'envoi de questions

Peter Lauener, conseiller en communication du DFI, tél. 079 650 12 34,
peter.lauener@gs-edi.admin.ch


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