Tuberculose bovine — dépistage en cours dans plusieurs exploitations
Berne, 27.03.2013 - Suite à la découverte d’un premier cas de tuberculose bovine dans le canton de Fribourg au début du mois de mars 2013, l’enquête épidémiologique a mis en évidence un deuxième cas dans le canton de Vaud et des exploitations de contact dans les cantons de Vaud, du Valais et de St-Gall. Dans les troupeaux concernés, un dépistage systématique est en cours. Un important dispositif a été mis en place afin de déterminer l'ampleur de cet épisode infectieux et de pouvoir l’éradiquer.
Les investigations dans les exploitations de contact se poursuivent, des tests de dépistage sont réalisés et des échantillons continuent d'être prélevés. Les animaux qui ont réagi au test de tuberculine intradermique sont mis à mort et d'autres investigations sont ordonnées. Dans les cantons de Fribourg et de Vaud, les examens effectués révèlent dans certains cas des altérations typiques de la tuberculose. Des analyses complémentaires sont en cours pour confirmer ces observations.
La reconstitution des mouvements de bovins entre les exploitations permet de trouver les exploitations de contact
Les enquêtes épidémiologiques consistent à reconstituer tous les déplacements des animaux des exploitations touchées. Ces enquêtes se basent sur les informations contenues dans la banque de données sur le trafic des animaux (BDTA). Ce sont plus de 5,6 millions de mouvements de bovins qui sont ainsi enregistrés par année. La BDTA est un outil extrêmement précieux pour les autorités vétérinaires. Elle permet d'établir les contacts des bovins malades avec leurs congénères. En l'occurrence, elle permet de retrouver les exploitations de contact, puis d'en interdire les mouvements d'animaux et la livraison du lait.
Diagnostic difficile
La tuberculose est difficile à reconnaître chez la vache, car la maladie se développe lentement avec des symptômes peu spécifiques. Le dépistage effectué lors du contrôle des viandes à l'abattoir est capital et constitue un élément important du monitoring. En cas de suspicion clinique, l'infection peut être mise en évidence par un test de sensibilité intradermique. Ensuite le résultat de ce test doit être confirmé par des analyses en laboratoire. Enfin, il faut effectuer des tests de contrôle sur les animaux du troupeau quelques mois plus tard. Ce n'est qu'au terme de ces derniers tests que les mesures d'interdiction appliquées à l'exploitation peuvent être levées et que le troupeau retrouve son statut de «troupeau indemne de tuberculose».
L'homme peut s'infecter en consommant du lait cru ou par contact direct avec un animal infecté mais le risque est faible
Vous trouverez d'autres informations sur la tuberculose bovine sous www.ovf.admin.ch
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