Gaia explore la Voie lactée

Berne, 16.12.2013 - L’Agence spatiale européenne ESA a prévu de lancer dans l’espace le satellite de recherche «Gaia» le 19 décembre 2013. Dans le cadre d’une mission de cinq ans, le satellite observera la Voie lactée et d’autres corps célestes et procédera à des mesures. L’industrie suisse a participé au développement et à la construction de Gaia. Les milieux scientifiques suisses contribuent par ailleurs pour une part importante à la saisie, au traitement et à l’exploitation des données.

La mission Gaia vise notamment à fournir des réponses sur l’origine et le développement de la Voie lactée. Elle doit par exemple livrer des indices sur le lieu, la date et les circonstances de la naissance des étoiles et sur la manière dont elles diffusent de la matière autour d’elles lorsqu’elles meurent. A cette fin, Gaia devra mesurer avec une précision encore jamais atteinte les positions, les distances et les mouvements d’un milliard d’étoiles environ. Les astronomes espèrent toutefois que les mesures de Gaia permettront aussi de découvrir un grand nombre d’objets célestes inconnus à ce jour, tels que des astéroïdes et des comètes à l’intérieur de notre système solaire, des planètes situées hors de la Voie lactée ou des galaxies actives au-delà. Enfin, Gaia doit aussi fournir des preuves tangibles de la déviation de la lumière sous l’effet de la gravité des corps célestes. Ce serait la première fois que des données expérimentales démontreraient ce phénomène et contribueraient ainsi à déterminer la constante gravitationnelle, dite grand G, et à vérifier la théorie de la relativité générale.

La mission de l’ESA compte aussi une participation suisse, aussi bien de l’industrie que du monde scientifique. Grâce à son savoir-faire éprouvé, l’industrie spatiale suisse a décroché des contrats pour un montant total de l’ordre de 20 millions de francs. Il s’agit essentiellement de composants et de systèmes destinés au satellite Gaia. De son côté, la communauté des sciences spatiales en Suisse s’est concentrée dès la phase de préparation de cette mission sur la saisie et le traitement des données. Cela lui assure une avance en termes de savoir et d’expérience pour la phase ultérieure d’exploitation des données d’observation.


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