La coopération internationale en matière de formation a du potentiel
(Dernière modification 22.09.2014)
Berne, 18.09.2014 - Des exposés de premier ordre, des plateformes d’échanges entre les ministres de la formation professionnelle du monde entier et la visite d’entreprises formatrices ont été les événements phares de cette dernière journée du premier congrès international de la formation professionnelle à Winterthour. La visite des premiers championnats suisses des métiers (SwissSkills) à Berne figurait également au programme. La Confédération, les organisateurs et les organes responsables tirent un bilan positif de ces trois jours de congrès.
Le congrès international de la formation professionnelle à Winterthour avait débuté en début de semaine. Plus de 500 participants y ont pris part. L’organisation WorldSkills, avec ses représentants provenant de plus de 70 pays, en était l’invitée d’honneur. Les orateurs de marque du congrès ont convaincu par leur prestation et appelé au renforcement de la formation professionnelle. Dans son discours, Jill Biden, spécialiste dans le domaine de la formation et épouse du vice-président des Etats-Unis Joe Biden, définit les institutions de formation professionnelle de son pays comme «le secret le mieux gardé des Etats-Unis». «Ces institutions aident les gens à accéder à des emplois bien rémunérés et leur donnent le bagage dont ils ont besoin pour faire évoluer la carrière qu’ils ont choisi.» Biden ne cache pas qu’aussi bien le gouvernement que les experts en formation professionnelle américains ont commencé à s’inspirer du modèle suisse.
Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail OIT – une organisation spécialisée des Nations unies qui a pour mission de promouvoir l’équité sociale ainsi que les droits de l’homme et les droit du travail – a ardemment soutenu le système de formation duale, comme celui de la Suisse. Il a par ailleurs souligné le rapport de cause à effet entre une offre de formation professionnelle proche des entreprises et un taux de chômage bas chez les jeunes. «S’il y a beaucoup de jeunes chômeurs dans le sud de l’Europe, c’est que les offres de formation axée sur la pratique manquent. Toute une génération de perdue, c’est inacceptable».
La pertinence des programmes de formation qui offrent des compétences pour le marché du travail, avait également souligné par Subramaniam Ramadorai, à la fois président de la National Skill Development Agency et le National Skill Development Corporation aussi que vice-président de Tata Consultancy Services. Grace à sa présentation impressionnante sur la situation en Inde, les participants au Congrès pouvait apprendre, comme un pays avec une population qui a plus de 60% moins de 30 ans, gère les défis de développement des compétences. Dans ce contexte il a souligné l'importance de la coopération internationale, entre autres, avec des pays comme la Suisse.
Les principaux orateurs suisses, parmi eux le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, le président de l’Union patronale suisse Valentin Vogt, les entrepreneurs Jean-Pascal Bobst et Andreas Wieland, le CEO du groupe américain Hamilton ont également mis en relief les avantages du système de formation professionnelle duale, qui en Suisse est assumé conjointement par la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail. Tous ont relevé l’utilité de la formation des apprentis pour les entreprises. La recherche en éducation confirme elle aussi le bilan positif du rapport coûts-bénéfices, comme l’a précisé Stefan Wolter, directeur du centre suisse de coordination pour la recherche en éducation à l’université de Berne.
Immersion dans les entreprises formatrices
En addition aux discours captivants et aux podiums de discussions avec les orateurs, les experts
et les ministres de la formation professionnelle du monde entier ont participé à différents séminaires portant sur plusieurs thèmes spécifiques de la formation professionnelle. Les participants du congrès ont également profité de l’occasion pour visiter, à Winterthour et alentour, les entreprises formatrices des secteurs de la technologie, de l’industrie des machines, de la construction, de l’agriculture, de la santé et des assurances. Ils ont ainsi pu se faire une idée de ce qu’est la formation en entreprise.
Signature d’un accord avec la Lettonie
Le congrès de la formation professionnelle a aussi permis aux interlocuteurs suisses de mener des discussions à propos de la coopération en matière de formation avec plusieurs délégations des pays partenaires. On peut mentionner la rencontre avec l’Allemagne, l’Autriche et le Liechtenstein (tous adeptes du système de formation duale). Des discussions avec les délégations américaine, sud-africaine, chinoise et lettonne se sont également déroulées. La coopération avec la Lettonie a été renforcée avec la signature d’un Mémorandum d’accord entre le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et le ministère de la formation letton. L’objectif au niveau gouvernemental est d’intensifier le dialogue avec la Lettonie sur les questions de la formation professionnelle et de faciliter les initiatives pour la coopération des acteurs du domaine.
Nous remercions les organisateurs et nos partenaires:
Conféderation suisse, Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle IFFP, Direction de l’éducation du canton de Zurich, Berufsbildungsfonds Kanton Zürich, Ville de Winterthour, SEC Suisse, Société suisse des entrepreneurs SSE, Association suisse d’assurances ASA, Swissmem, Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften ZHAW, Fondation Robert et Ruth Heuberger, UBS, Rieter, Axa Winterthur, La Poste, Winterthur Tourisme, Neue Zürcher Zeitung, Promotion de la Région de Winterthour
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