Le Conseil fédéral approuve le rapport sur l’évolution du marché des places d’apprentissage

Berne, 12.11.2014 - Le Conseil fédéral a approuvé le rapport sur l’évolution du marché suisse des places d’apprentissage, en réponse au postulat 06.3018 déposé en 2006 par la Commission de l’éducation, de la science et de la culture du Conseil national (CSEC-N). Le rapport arrive à la conclusion que, sur la base de la situation actuelle et des instruments mis en place pour soutenir les jeunes et les entreprises formatrices, il n’est pour le moment pas nécessaire d’engager d’autres mesures de stabilisation du marché des places d’apprentissage.

Selon le rapport du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail ont mis en place au cours des dernières années toute une série de mesures visant à remédier aux déficiences structurelles sur le marché des places d'apprentissage en soutenant aussi bien l'offre que la demande. Le Conseil fédéral est de ce fait d'avis qu'il n'est pas nécessaire d'engager de nouvelles mesures dans ce contexte. Il estime important d'adapter de manière judicieuse, en fonction des nouveaux enjeux, les instruments existants qui ont fait leurs preuves. Si des déséquilibres devaient à nouveau apparaître, des mesures de durée limitée doivent être prises pour y remédier.

En réponse au postulat 06.3018 CSEC-N, le rapport met en lumière différents thèmes et développements du marché des places d'apprentissage et situe dans leur contexte actuel les questions soulevées dans le postulat. Il apparaît ainsi clairement que les défis posés aux acteurs de la formation professionnelle ont évolué. Si, au début des années 2000, la situation était encore tendue sur le marché des places d'apprentissage, en 2011 l'offre a dépassé pour la première fois la demande. Cette tendance s'est confirmée au cours des années suivantes.

Au vu de cette évolution, la démarche consistant à faire correspondre l'offre et la demande, c'est-à-dire les candidatures des jeunes à la recherche d'une place d'apprentissage et les places vacantes, revêt une importance grandissante. Face à cette exigence, la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail ont mis en place des mesures ciblées. Le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) a notamment lancé un projet allant dans ce sens (Match-Prof) dans le contexte de l'initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié.

Sur la base des données existantes, le rapport fournit des informations sur d'autres aspects de la formation professionnelle et du marché des places d'apprentissage, par exemple en ce qui concerne les disparités régionales et spécifiques aux professions, les interruptions et ruptures de formations, les années initiales d'apprentissage ainsi que les chances sur le marché du travail des diplômés de la formation professionnelle initiale.

La Confédération et les cantons ont continuellement amélioré leurs bases de données au cours des dernières années et poursuivent ce processus. De nouvelles sources de données viennent alimenter les bases de données existantes et permettent de faire un état des lieux détaillé dans le domaine de la formation professionnelle et une meilleure estimation du marché des places d'apprentissage. Elles servent également à donner une orientation adéquate aux mesures prises par la Confédération et à cibler l'utilisation des fonds d'encouragement. Grâce à la modernisation de la statistique de la formation par l'Office fédéral de la statistique (OFS) et à l'utilisation du numéro AVS en tant qu'identificateur des personnes commun à tous les registres, il sera possible de procéder à un meilleur recoupement des données et d'obtenir des informations supplémentaires, telles que les cursus de formation et les ruptures de contrat de formation.

Cependant, les bases de données existantes ne permettent pas de répondre de manière définitive aux questions soulevées, comme le Conseil fédéral l'avait déjà signalé dans sa réponse au postulat. Pour ce faire, une analyse des parcours de formation individuels serait notamment requise. Pour certains points spécifiques, la collecte de données induirait en outre des dépenses considérables.


Adresse pour l'envoi de questions

Katrin Frei,
cheffe de l’unité Questions de fond et politique,
Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI,
tél. 058 462 82 47,
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Auteur

Conseil fédéral
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Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche
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