Unbeirrbar, unbestechlich, unaufgeregt: Die Statistik der Schweiz

Bern, 24.08.2015 - Rede von Bundesrat Alain Berset anlässlich der Schweizer Statistiktage – Es gilt das gesprochene Wort.

Wir Politiker müssen laut Churchill zwei Fähigkeiten haben: Voraussagen können, was morgen, nächsten Monat oder im nächsten Jahr passiert. Und danach erklären können, warum es doch nicht passiert ist.

Hier können Sie als Statistikerinnen und Statistiker mit guten Analysen und Szenarien helfen, die Trefferquote der Politiker zu verbessern.

Statistiken sind ein wichtiger Orientierungspunkt in einer Welt, die immer komplexer wird. Statistik hat für die moderne, komplexe Staatsführung eine objektivierende Funktion. Sie kann emotionale politische Debatten wieder auf den Boden der Realität holen. Eine statistisch solide Beschreibung der Wirklichkeit ist unverzichtbar als rationales Korrektiv verzerrter kollektiver Wahrnehmungen. Ohne Statistik laufen Politik und Wirtschaft - also wir alle - Gefahr, die falschen Entscheide zu fällen.

Gerade auch für meine Arbeit als Sozial-, Gesundheits- oder Kulturminister sind Statistiken ein unerlässlicher Kompass. Ohne Statistiken zu den Geburten- und Sterblichkeitsraten und ohne Bevölkerungsszenarien wäre es schwierig, die Altersvorsorge zukunftsfähig zu machen. Ohne Statistiken zu den ambulanten und stationären Gesundheitsausgaben - also ohne das vom BFS geführte Projekt MARS - könnten wir keine Massnahmen planen, um den Kostenanstieg im Gesundheitsbereich zu dämpfen. Ohne Statistiken bei den Kinoeintritten können wir keine erfolgsabhängige Filmförderung vornehmen. Um es mit der Pionierin der Demoskopie, Elisabeth Noelle-Neumann, zu sagen: „Statistik ist für mich das Informationsmittel der Mündigen. Wer mit ihr umgehen kann, kann weniger leicht manipuliert werden."

Die öffentliche Statistik ist heute wichtiger als je zuvor. Angesichts der heutigen Datenflut wird es immer schwieriger, die Spreu vom Weizen zu trennen, denn die öffentliche Statistik ist heute längst nicht mehr die alleinige Lieferantin von entsprechenden Daten. Private Unternehmen, Marketingabteilungen und Medien machen Erhebungen und thematisieren dabei alle möglichen und unmöglichen Sachverhalte. Dabei werden unterschiedliche methodische Massstäbe gesetzt. Dies an sich ist nicht problematisch. Wenn eine Zeitung ihre Leserinnen und Lesern mit einem Onlinetool fragt: Wird Fribourg-Gottéron Eishockey-Schweizer Meister? Dann hat diese Aussage vor allem Unterhaltungswert. Falls die Antwort ja lauten sollte, hoffe ich natürlich auf eine „self-fulfilling prophecy"...

Aber Umfragen über heikle politische Fragen können politische Handlungen beeinflussen - mit potentiell schwerwiegenden Konsequenzen.

Ausserdem: Im Zeitalter von Big Data und „Customer Relationship Management" muss sich die öffentliche Statistik von jenen Unternehmen abgrenzen, die Daten aus rein kommerziellen Gründen sammeln, zum Beispiel für Kundenkarten und Bonusprogramme. Unter der Chiffre „statistisch gesehen" wird Interessantes, aber auch allerlei Unfug verbreitet. Man fühlt sich manchmal erinnert an Mark Twain, der sagte: „Wissenschaft ist faszinierend! So eine geringfügige Investition an Fakten liefert einen so reichen Ertrag an Vermutungen."

Im Gegensatz dazu steht die öffentliche Statistik unter sehr strengen und kostspieligen methodischen Auflagen. Die öffentliche Statistik hat keine Werbe- und Verkaufsabsichten und interessiert sich daher nicht für individuelle Informationen über das Konsumverhalten von Frau Müller
oder Herrn Berset. Zum Glück!

Die öffentliche Statistik interessiert sich für gesamtgesellschaftliche Entwicklungen - und sie veröffentlicht anonymisierte Daten, die für alle zugänglich sind. Die öffentliche Statistik verfolgt also keinen Selbstzweck. Sie dient der Meinungsbildung und der Selbstorientierung der Gesellschaft. Sie ist sozusagen ihr soziales Gedächtnis. Das kann man im Nachgang zur Affäre Snowden und angesichts der zunehmenden Skepsis gegenüber privaten und nachrichtendienstlichen Datensammlern nicht genügend betonen.

Quel est l'objectif de la statistique publique ? Des offices fédéraux, cantonaux et communaux de la statistique ? Faire en sorte que le label « statistique publique » reste LE gage de haute qualité statistique. Ce qui caractérise et doit continuer à caractériser la statistique publique, c'est sa constance, son incorruptibilité, son imperméabilité à l'agitation. Elle doit rester étanche au battage médiatique, à la nervosité des politiques, aux turbulences des marchés, à la pression en somme. Année après année, ses méthodes et processus doivent rester stables et transparents. La statistique suisse doit rester une garantie. Une garantie de confiance, de sécurité et de fiabilité. Des valeurs qui sont celles de la Suisse.

Cela vaut en particulier pour les données ouvertes de l'administration publique - Open Government Data - un projet auquel participe notamment l'OFS, qui fournit la plus grande partie des données. Aujourd'hui, il est plus important que jamais que la statistique publique respecte strictement le code de bonnes pratiques. Et qu'elle continue à produire des statistiques fiables, valables et pertinentes. Pour paraphraser Churchill : ne croyez qu'aux statistiques que la statistique publique a établies !

La crise de l'euro et son pendant, le franc fort, renforcent la pression sur notre économie et entraînent différents programmes d'économies. La statistique publique n'est pas épargnée, au risque de finir par se limiter à la collecte et à la diffusion de données, laissant les activités d'analyse aux universités, aux hautes écoles et aux organisations privées.

Une telle évolution serait plus que regrettable. Les statisticiens qui collectent les données possèdent en effet une vaste expertise qu'il convient
d'exploiter. Oui, la statistique publique doit absolument continuer à effectuer des analyses statistiques.

La qualité a un prix. Ces dernières années, l'OFS a fortement réduit le travail des sondés - qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises. Il mise
davantage sur les extraits des registres, les appariements de données et les analyses longitudinales. Or si l'on veut exploiter davantage le potentiel des appariements, il faut respecter une éthique rigoureuse en matière de protection des données, d'anonymisation et d'attribution de pseudonymes. Cela ne se fait pas gratuitement. Les nouvelles méthodes donnent plus de travail aux statisticiens. Mais elles permettent aussi de mieux exploiter encore cette richesse que représente la statistique publique. De renforcer considérablement la qualité et la disponibilité des données aussi. Par exemple dans le cadre du recensement, pivot de la statistique publique.

Vous aussi pouvez apporter votre pierre à l'édifice et atténuer les effets des programmes d'économies. En cherchant spontanément les synergies et les coopérations possibles. L'efficacité de la collaboration entre les communes, les cantons et l'OFS me tient particulièrement à cœur. La coopération avec les universités et les hautes écoles aussi. Les Journées suisses de la statistique constituent une excellente occasion de nouer des contacts et de créer des passerelles.

La statistique helvétique peut jouer un rôle encore plus important.

Toutes les conditions sont réunies : Vous avez une rigueur scientifique incontournable, une éthique de travail élevée, une grande flexibilité et une véritable sensibilité pour les thématiques essentielles et nouvelles.

Une solide statistique publique fait partie de l'indispensable infrastructure immatérielle de la Suisse. Vous arpentez la Suisse, la mettez en chiffres, pour nous permettre de mieux la comprendre.

C'est simple : le travail que vous fournissez jour après jour est d'une grande valeur pour notre pays. Et je tiens à vous en remercier. 


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