L’OFAC a décrété une interdiction d’atterrir à l’encontre de Flash Airlines

Berne, 05.01.2004 - En octobre 2002, l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a décrété une interdiction d’atterrir à l’encontre de la compagnie d’aviation égyptienne Flash Airlines en raison de l’état défectueux des avions. Voici en résumé les mesures prises par l’OFAC en rapport avec Flash Airlines.

Samedi dernier, un appareil de la compagnie égyptienne Flash Airlines s’est abîmé en mer au large de Charm el-Cheik peu après le décollage. Toutes les personnes à bord ont péri lors de la catastrophe. Le même jour, plusieurs médias ont demandé à l’OFAC s’il avait interdit à Flash Airlines d’atterrir en Suisse, ce que l’OFAC a confirmé. Par la suite, des affirmations contradictoires ont été émises dans les médias internationaux quant aux raisons de cette interdiction.

Afin d’éviter tout malentendu, l’OFAC a décidé de faire état des mesures qu’il a prises vis-à-vis de Flash Airlines et des raisons qui les ont motivées.

Deux remarques préliminaires s’imposent:

1. Les faits relatés portent sur deux contrôles effectués par l’OFAC en 2002, qui n’évaluent toutefois que l’état momentané de l’appareil. Ces contrôles ne permettent pas de tirer des conclusions sur le niveau de sécurité de la compagnie ni sur l’état de l’appareil accidenté avant son décollage. La cause de l’accident est encore inconnue.

2. Les informations concernant les contrôles des appareils sont confidentielles. Nous ne dérogeons en l’occurrence à ce principe que pour écarter la confusion créée auprès du public.

Depuis plusieurs années, la Suisse participe en tant que pays membre au programme d’inspection de l’organisation européenne de l’aviation civile. Dans le cadre de ce programme, les inspecteurs de l’OFAC effectuent chaque année environ 160 contrôles par sondage des appareils étrangers sur l’aire de trafic. Il ne s’agit pas d’inspections complètes, mais de simples contrôles de l’état des appareils et de la préparation des vols.

La compagnie Flash Airlines a fait deux fois l'objet de tels contrôles, le 27 avril et le 11 octobre 2002. Les inspections ont porté sur deux avions différents. Le 27 avril, les inspecteurs ont constatés plusieurs lacunes graves. En effet, les documents pour la navigation à bord manquaient, les calculs des réserves de carburant n'étaient pas établis conformément aux normes internationales et la signalisation des issues de secours était partiellement hors d'usage. En outre, ils ont constaté des lacunes manifestes d'entretien dans les secteurs du train d'atterrissage, du groupe motopropulseur et des commandes de vol.

Dans son rapport adressé à Flash Airlines, l'OFAC a exigé de la compagnie qu'elle corrige ces  lacunes avant son prochain vol à destination de la Suisse. Etant donné que le deuxième contrôle exécuté sur un autre avion a fait apparaître pour l'essentiel des lacunes identiques, l'OFAC a fait dépendre tout atterrissage ultérieur en Suisse d'une attestation établie par les autorités aéronautiques égyptiennes dans laquelle elles confirmaient que les avions de la compagnie étaient dans un état irréprochable. Quelques jours plus tard, Flash Airlines a tenté d'obtenir une autorisation d'atterrir dans notre pays. L'OFAC a refusé de délivrer cette autorisation car il n'avait aucune assurance que les lacunes aient été véritablement éliminées.

L'OFAC a informé Flash Airlines et les autorités étrangères de la manière suivante:

  • 16 octobre 2002: Flash Airlines reçoit la notification selon laquelle son autorisation d'atterrir en Suisse est retirée.
  • 22 octobre 2002: information à l’intention des autorités aéronautiques égyptiennes.
  • L'OFAC rend accessible aux pays européens le rapport sur les inspections des avions de Flash Airlines; il utilise à cet effet la banque de données spécialement créée par les Etats européens participant au programme.
  • 16 octobre: le chef du programme européen des inspections est informé par courrier électronique de l'interdiction d'atterrissage.


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Office fédéral de l'aviation civile
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