Sehr geehrte Damen und Herren

Warum ist das Wetter strahlend schön? Warum ist es kalt?

Das waren zweifellos die ersten wissenschaftlichen, ja philosophischen Fragen, die sich die Menschen gestellt haben.

Das Wetter begleitet uns, prägt unsere Stimmungen. Es bringt uns Hunger oder Wohlstand.

Das Wetter vorhersagen zu können, solange es sich nicht willkürlich beeinflussen lässt, ist ein natürlicher Wunsch des Menschen.

Damit dieser Wunsch zum staatlichen Programm erhoben wurde, brauchte es allerdings besondere Umstände.

Diese traten 1870 ein, als Westschweizer Bauern mit einem Gesuch an den Bundesrat gelangten. In diesem Gesuch verlangten Sie von der Landesregierung die Herausgabe täglicher Wetterprognosen.

Die meteorologische Kommission der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft sträubte sich gegen solche «Wetterprophezeiungen», wie sie es nannte.
Sie seien wissenschaftlich unmöglich und hätten keinen praktischen Nutzen.

Eine der meteorologischen Autoritäten der damaligen Zeit, Herr Buys Ballot aus Utrecht, sagte sogar, dass derjenige, der das Wetter vorhersagt, „kein ruhiges Leben mehr hat und grosse Gefahr läuft, durch Nervenleiden wahnsinnig zu werden“.

Soweit die Meinung der Gelehrten im 19. Jahrhundert.

Die Landesregierung aber hatte die Kühnheit, eine entgegengesetzte Auffassung zu vertreten.

Sie befand, dass die Prognosen bereits wissenschaftlich genug seien und setzte eine unabhängige Spezialkommission ein.

Dès cet instant, cette commission établit des prévisions.

Dès 1878, elle les télégraphie aux quatre coins du pays et les rend ainsi accessibles au grand public.

A Zurich, par exemple, la mairie installe une colonne, au pied de la Wasserkirche, sur laquelle les avis météorologiques sont placardés.

Ces prévisions rencontrent un succès immédiat auprès des journaux.

Le 1er juin 1878, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) publie pour la première fois une prévision du temps.

Très vite, d’autres quotidiens suivent le mouvement.

Un sondage effectué auprès des abonnés montre que les lecteurs apprécient ce service.

Dès cet instant, tous les médias vont le proposer à leurs lecteurs avec le succès que l’on connaît.

Les agriculteurs romands sont-ils devenus pour autant des abonnés fidèles du grand journal
zurichois ?

Je n’ai pas fait d’enquête à ce sujet.

Ce qui est vrai, c’est que même dans la NZZ, la page des prévisions météorologiques est restée plus sûre que celle des prévisions politiques.

Et plus l’histoire avance, plus cela se confirme.

A la fin des années 1870, le Conseil fédéral a donc imposé de publier des prévisions météorologiques contre l’avis de la Commission météorologique de la Société suisse des sciences naturelles.

Finalement, cette dernière a accepté, sous la pression du pouvoir politique, de publier chaque jour les prévisions demandées par les autorités fédérales, en précisant que ce n’étaient pas des prédictions mais une estimation aussi précise que possible.

Cette décision a eu pour corollaire un accroissement important du domaine d’activité du bureau météorologique.

Un changement de statut s’imposait : il fallait créer un véritable institut fédéral.

En février 1880, la Commission météorologique informait le Département fédéral de l’intérieur de son souhait de fonder un organe centralisé rattaché au budget de la Confédération.

Le 23 décembre 1880, le Parlement donnait son aval au projet sans opposition.

Ainsi est né le 1er mai 1881 l’Institut suisse de météorologie dont le siège fut fixé à Zurich.

Depuis cette étape initiale décisive, beaucoup de choses ont changé.

L’un des moments clefs de cette évolution est l’année 2000 où l’Institut suisse de météorologie est devenu, l’Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse.

Il est dirigé depuis le 1er janvier 1997 selon les principes de la nouvelle gestion publique avec un budget global et un mandat de prestations.

Et aujourd’hui, les prévisions du temps sont notre pain quotidien et pas seulement pour les agriculteurs.

Leur caractère scientifique n’est plus sujet à caution. Les prévisionnistes ne sont plus exposés au risque de plonger dans la démence consécutive aux dérives de l’imagination et de l’invention individuelle.

Les méthodes ont radicalement changé.

Il y a 125 ans, pour établir le bulletin météo du lendemain, le directeur se contentait d’observer le temps avec quelques collaborateurs depuis la terrasse de l’Institut.

Puis il prenait en compte les descriptions fournies par d’autres régions du pays et les rapports publiés par l’Observatoire de Paris.

C’était convivial mais d’une efficacité relative.

De nos jours, cette activité s’appuie sur le savoir-faire de près de 300 employés. 300 employés, dont 40 pour cent ont un titre universitaire, sans compter les consultants, les informaticiens, le personnel administratif et technique.

Et les attentes du public sont naturellement infiniment plus élevées qu’à l’époque des pionniers de la météorologie.

Les agriculteurs d’il y a 125 ans voulaient simplement connaître le temps qu’il ferait le lendemain. Actuellement, le consommateur veut connaître, dès lundi matin, les prévisions pour le week-end à venir.

Le public visé par les bulletins météorologiques s’est aussi élargi au fil du temps. Pratiquement toutes les branches de l’économie font partie aujourd’hui du cercle des intéressés.

On estime même que 80% de l’économie serait tributaire du temps qu’il fait, qu’il s’agisse des barrages, du bâtiment, de la voirie, de la navigation aérienne, du tourisme ou des loisirs.

C’est là que surgit inévitablement la question de la fiabilité des prévisions.

Ces vingt dernières années, MétéoSuisse a amélioré la qualité de ses prévisions de 10 pour cent.

Aujourd’hui, l’indice de fiabilité des prévisions pour le lendemain atteint 85.5 % ; il est de 75% pour les prévisions à 5 jours. C’est une grande performance dans un pays montagneux comme la Suisse.

MétéoSuisse est même à l’avant-garde dans le domaine des prévisions à long terme, celles que l’on appelle les prévisions saisonnières. Les prévisions de MétéoSuisse dans cette spécialité sont parmi les meilleures au monde.

Meine Damen und Herren,

Behörden und Öffentlichkeit interessieren sich aber nicht nur für das Wetter.

Seit dem Sturm Lothar 1999 ist auch das Interesse an Unwetterwarnungen stark gestiegen.

Unwetter verursachen Kosten in Milliardenhöhe. Allein das Hochwasser von August 2005 richtete Schäden von 2.5 Milliarden CHF an.

Es ist, wie Sie wissen, Aufgabe der Landesregierung, die Bevölkerung vor Schäden zu bewahren.

Da rund 80 Prozent der Naturkatastrophen meteorologische Ursachen haben, ist MeteoSchweiz ein wichtiges Instrument in den Händen des Bundesrates.

Sie hat den gesetzlichen Auftrag, die Behörden über geschützte Verbindungen der Nationalen Alarmzentrale vor gefährlichen Wetterlagen zu warnen.

Angesichts der vergangenen Unwetter hat MeteoSchweiz ihre Leistungsfähigkeit bewiesen.

In enger Zusammenarbeit mit den kantonalen Einsatzorganen und der Nationalen Alarmzentrale hat MeteoSchweiz ein Warnsystem aufgebaut, das in den letzten Jahren zahlreiche Feuerproben erfolgreich bestanden hat.
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So auch kürzlich, vor den Rekordschneefällen anfangs März 2006. Dank der frühzeitigen Warnung konnte damals ein allgemeines Chaos vermieden werden.

Zum Schluss würde ich sagen: wie schon 1880 können wir das Wetter nicht selber bestimmen.

Aber wir sind zumindest in der Lage, es mit immer grösserer Genauigkeit vorauszusagen.

Sind wir deswegen glücklicher?

Die Frage bleibt offen.

Wichtig ist letztlich, dass die Prognosen für die Menschen von Nutzen sind.

Ouverture des festivités du 125e anniversaire de MétéoSuisse