Rire, c’est bon pour la santé, selon un dicton populaire. Comme moi, vous en avez certainement déjà fait l’expérience.

Reste encore à savoir pourquoi on rit. Un rire cynique, qui vise à tourner une personne en dérision, ce n’est pas un bon rire, à mon avis. En revanche, rire de bon cœur avec quelqu’un, c’est partager des moments de bonheur. Même les scientifiques le confirment.

Vous allez peut-être vous demander pourquoi le président de la Confédération parle du rire en cette Journée des malades - comme si une personne gravement malade avait envie de rire.

Pourtant, l’effet thérapeutique de l’humour est désormais largement reconnu. Je songe notamment aux clowns de la fondation Theodora qui, depuis plus de 20 ans, rendent visite à des enfants hospitalisés. Et cela marche :
comme par magie, les visages des petits malades s’illuminent d’un sourire.

Des animations avec des clowns sont aussi organisées dans les établissements médico-sociaux. Il y a trois ans, l’Université de Zurich a réalisé la première étude au monde à ce sujet. Il en résulte que les personnes atteintes de démence éprouvent une joie réelle à la vision de ces clowns.

Vous tous, vous pouvez offrir des moments de joie à vos proches qui tombent malades. Aucune formation n’est nécessaire.

Il n’est toutefois pas rare que les malades eux-mêmes égaient leur entourage. Je l’ai vécu moi-même lors de notre dernière excursion du Conseil fédéral, où nous avons visité un établissement médico-social.

Les résidents, âgés ou atteints dans leur santé, nous ont accueillis avec un large sourire. Nous avons ri ensemble, et, l’espace d’un instant, la maladie était oubliée.

Nous le savons tous : la maladie est synonyme de souffrance, d’angoisse et de tristesse, parfois même de deuil.

Tout en gardant cette réalité à l’esprit, nous pouvons aussi rire et partager des moments de joie avec les malades. Quelques touches d’humour, apportées avec doigté et respect, ne sont pas interdites.

En cette Journée des malades, je tiens à remercier toutes les personnes qui, jour après jour, sont au chevet des malades.

Mes remerciements vont tant au personnel soignant qu’aux proches. Les premiers font preuve d’un grand professionnalisme et les seconds apportent un soutien précieux par leur dévouement et leur affection.

Merci à vous tous, qui accompagnez des malades et leur offrez des petits moments de bonheur.

Enfin et surtout, je m’adresse à vous, chers malades : restez forts et confiants. Puissiez-vous, malgré vos souffrances, garder le sourire et vivre des moments de joie.

Rire, c’est vivre des moments de bonheur, même face à la maladie