Seule la version orale fait foi !

Ma chère famille Nestlé,
Messieurs Brabeck et Bulcke,
Mesdames et Messieurs les membres des Conseils d’administration,
Mesdames et Messieurs les Conseillers d’Etat.
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités fédérales, communales et cantonales,
Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

En 1848 naissait notre Confédération suisse. Presque 170 ans et quelques retouches constitutionnelles plus tard, ces fondements sont restés les mêmes : démocratie, Etat de droit, neutralité, ouverture.

L’acte de naissance de la Suisse moderne a permis la création d’un Etat fédéral fort et a jeté les bases d’une Suisse unie et forte, tout en laissant de la place pour les particularités cantonales.

Et si nous pouvons aujourd’hui fêter les 150 ans de Nestlé en inaugurant, le NEST, ce magnifique musée qui retrace son extraordinaire histoire, c’est aussi parce que le peuple Suisse a su construire un Etat qui a permis à de telles entreprises de prendre leur envol.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule institution Suisse qui marque un jubilé cette année. En tant que président de la Confédération, je suis effectivement très sollicité pour des anniversaires cette année.

Ainsi, j’aurai encore prochainement l’occasion de célébrer la naissance d’ABB (125 ans), mais aussi de la Croix-Rouge Suisse (150 ans).

Pour moi, ces fêtes sont la preuve que les institutions politiques crées en 1848 ont véritablement libéré le génie des Suisses.

Pas seulement des Suisses d’ailleurs. Et le cas de Nestlé l’illustre de façon exemplaire.

Car à l’origine il y avait un réfugié politique Allemand. Henri Nestlé. Un Allemand avec une innovation : la farine lactée pour nourrissons. Une idée qui sauva d’innombrables enfants qui ne pouvaient être allaités. Une idée qui jeta les bases de l’entreprise florissante que nous voyons aujourd’hui.

Je ne vais pas détailler toute l’histoire de Nestlé ici. Nous n’en avons pas le temps et ce musée la racontera certainement beaucoup mieux que moi. Mais j’aimerais tout de même partager quelques réflexions.

Tout d’abord, j’aimerais dire combien la Suisse est fière d’héberger une entreprise comme Nestlé. Dynamique et ambitieuse, elle a une vision planétaire, mais reste solidement ancrée dans notre pays. Elle offre un grand nombre de places de travail dans notre pays et des perspectives fantastiques à nos jeunes et moins jeunes. Et sans fausse modestie, grâce à Nestlé, Vevey est la capitale mondiale de l’agro-alimentaire.

Certes, cette puissance suscite parfois des suspicions et des critiques.

Mais scrutée en permanence, Nestlé a aussi développé au fil des décennies une conscience aigüe de ses responsabilités à l’égard de la société et de notre environnement. Je pense que nous en sommes aujourd’hui tous bénéficiaires et je suis persuadé que Nestlé préservera cet état d’esprit.

Depuis ses débuts, l’entreprise a aussi toujours été à la pointe de l’innovation. En mettant la santé au centre de ses préoccupations, Nestlé s’est donné une mission. Une mission qui la pousse constamment à investir dans la recherche et de développer nos connaissances sur lien très étroit qu’il y a entre notre nourriture et notre bien-être.

Mesdames et Messieurs,

Cet anniversaire est aussi l’occasion de rappeler certaines vérités qu’on oublie parfois dans le débat politique. La Suisse se flatte souvent d’être un pays de PME. 99% de nos entreprises sont des petites et moyennes entreprises. Mais soyons francs : ce n’est qu’une partie de la réalité.

La Suisse ne pourrait être le pays de PME qu’elle est, si elle ne disposait pas de quelques puissantes multinationales comme Nestlé. Leur ancrage suisse favorise le biotope qui permet à de nombreuses autres entreprises d’exister. Sans ce partenariat entre grands et petits, le paradis Suisse des PME serait tout bonnementimpossible.

Mieux. Grâce à la rude concurrence internationale à laquelle Nestlé est quotidiennement exposée, elle adopte les meilleures pratiques qu’elle impose aussi ici, en Suisse.

Nos PME sont constamment obligée d’être à la pointe des pratiques commerciales internationales et de la technologie si elles veulent vivre et travailler dans le cluster économique suscité par une multinationale comme Nestlé.

Et ce qui vaut pour les PME, vaut aussi l’Etat. Sans se départir de l’impartialité nécessaire, les autorités politiques doivent aussi veiller sur « leurs » multinationales. Sinon elles partent.

Nous devons notamment étendre notre réseau d’accords de libre-échange.Nous devons aussi faire tout notre possible pour préserver nos bilatérales avec l’UE.

La discussion autour de la Réforme de l’imposition des entreprises 3 en cours est à ce titre de toute première importance. Cette réforme n’est pas seulement nécessaire pour maintenir les multinationales en Suisse. Elle est indispensable si nous voulons que nos PME survivent. Le canton de Vaud prépare sa mise en œuvre de façon exemplaire et obtient le soutien de sa population.

Je pense que ceci est de bon augure pour l’avenir de Nestlé dans ce canton et en Suisse. C’est aussi de bon augure pour notre économie et l’emploi.

Cela montre que la Suisse a su garder depuis la création de la Confédération moderne ce savoir-faire politique qui permet à des entreprises comme Nestlé de croître et à innover.

Nous devons tout faire pour le préserver : car nous voulons que nos descendants puissent encore fêter le bicentenaire, voire le tricentenaire de Nestlé. En attendant, soufflons ensemble ces 150 bougies.

Joyeux anniversaire.

Et merci de votre attention.

La Suisse moderne fête ses 150 ans avec Nestlé