La croissance de la demande intérieure finale (+0,9 %) au 1er trimestre a été supérieure à la moyenne historique. La consommation de l’État a stagné (+0,0 %), tandis que la consommation privée a augmenté substantiellement (+0,6 %). Les dépenses de consommation dans les services, notamment, ont nettement progressé, entre autres dans le domaine de la mobilité et du tourisme. Portée par le secteur des voyages, qui continue de se revigorer, la création de valeur a enregistré une croissance supérieure à la moyenne dans la branche des trans-ports et de la communication (+0,7 %) et dans l’hôtellerie-restauration (+1,0 %).

Les dépenses de consommation pour les marchandises ont été plus modérées, ce qui s’est traduit par un léger recul de la création de valeur dans le commerce de détail (−0,4 %), qui se situait à un niveau élevé. Grâce au commerce de gros et au commerce d’automobiles, le commerce clôt néanmoins le trimestre sur un résultat positif (+2,1 %). La plupart des autres branches tertiaires ont également enregistré une évolution positive au 1er trimestre, dont le secteur important des services aux entreprises (+0,2 %) et les secteurs de la santé (+0,7 %) et des activités récréatives (+1,2 %)**.

La vigueur de la demande intérieure au 1er trimestre s’explique aussi par les investissements. Les investissements en biens d’équipement (+2,6 %) ont enregistré un net accroissement, principalement grâce aux domaines de la recherche et développement et des véhicules, mais les autres rubriques ont aussi légèrement progressé dans l’ensemble. Les investissements dans la construction (−0,1 %) sont globalement restés stables. Après avoir été faible pendant plusieurs trimestres, la création de valeur dans la construction a de nouveau augmenté (+0,8 %) à la faveur de chiffres d’affaires en hausse dans le génie civil et les travaux de construction spécialisés.

Après trois trimestres consécutifs de valeurs négatives, on constate également une légère inversion de tendance s’agissant de la création de valeur dans l’industrie manufacturière (+0,3 %). Si la création de valeur de l’industrie chimico-pharmaceutique, quoique élevée, est en recul (−0,6 %), celle des autres branches industrielles affiche une hausse : les exportations et les chiffres d’affaires ont augmenté, notamment dans le domaine des machines et des véhicules. Dans l’ensemble, les exportations de marchandises*** ont progressé dans une large majorité de rubriques et de pays (+4,0 %).

Les exportations de services****, par contre, ont reculé (−0,9 %). Sous l’effet de la baisse des exportations de services financiers, la création de valeur dans les services financiers (−4,1 %) a affiché un net repli, comme aux trimestres précédents. À l’inverse, les importations***** de biens et services ont augmenté (+3,6 %). L’un dans l’autre, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB a été légèrement négative.

Remarques
La Banque nationale suisse est passée à une nouvelle enquête pour la balance des transactions courantes au 1er trimestre 2023******. Le taux de réponse au moment du traitement des données a été relativement faible du fait du changement de méthode. Les données de la balance des transactions courantes entrent dans le calcul de la comptabilité nationale à plusieurs niveaux. Il n’est donc pas exclu que les chiffres doivent subir des révisions plus importantes que d’ordinaire au cours des trimestres à venir.
De plus amples informations sur le PIB au 1er trimestre figurent dans les Tendances conjoncturelles de l’été 2023, disponibles sur www.seco.admin.ch/pib.

* Dans le but de faciliter l’interprétation conjoncturelle, ce communiqué présente les taux de croissance par rapport au trimestre précédent des données réelles, corrigées des variations saisonnières et, le cas échéant, des événements sportifs. Sont concernés par les effets des événements sportifs : le PIB, le secteur des arts, spectacles et activités récréatives ainsi que les exportations et les importations de services. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur www.seco.admin.ch/pib, sous l’onglet « Documents ». Croissance du PIB non corrigée des événements sportifs : 0,3 % au 1er trimestre 2023 et 0,0 % au 4e trimestre 2022.
** Valeur non corrigée des événements sportifs : −24,9 %. La fin de la coupe du monde de football en 2022 coïncide avec un net recul de la création de valeur de la branche non corrigée des événements sportifs.
*** Sans objets de valeur.
**** Valeur non corrigée des événements sportifs : −5,5 %.
***** Services et marchandises sans objets de valeur. Valeur non corrigée des événements sportifs : 3,8 %.
****** https://data.snb.ch/fr/topics/aube/doc/changerev_aube#rev_aube_nlbe

Produit intérieur brut au 1er trimestre 2023 : l’économie suisse progresse