Les routes nationales revêtent une importance majeure pour l'ensemble du réseau de transport : alors qu'elles représentent moins de 3 % de la longueur totale du réseau routier, elles absorbent plus de 40 % de l'ensemble du trafic routier suisse. Leur importance est encore plus significative pour le transport de marchandises : en effet, 63 % du trafic routier de marchandises transite par les routes nationales. Il convient donc de prendre soin de ces infrastructures. L'an dernier, l'OFROU a investi quelque 1,1 milliard de francs dans leur entretien. Cette contribution, qui est supérieure à la moyenne des dix dernières années, prouve que l'OFROU attache une grande importance à une utilisation sûre et durable des infrastructures existantes.

97 % des chaussées sont en bon état

Les routes nationales sont bien entretenues et en bon état, comme l'indique le rapport sur l'état du réseau des routes nationales publié par l'OFROU. Environ 87 % de l'ensemble des installations sont dans un état réputé bon ou acceptable (classes d'état 1 et 2 sur un total de cinq classes). S'agissant des chaussées et des revêtements, 97 % se trouvent dans un état jugé bon ou moyen (classes d'état 1 et 2) et quelque 3 % dans un état satisfaisant (classe d'état 3).

En ce qui concerne les ouvrages d'art (par ex. ponts, passages à faune, galeries), près de 88 % sont dans un état considéré comme bon ou acceptable. Quelque 11 % d'entre eux présentent des dommages de gravité moyenne (classe d'état 3), qui n'ont toutefois aucune incidence sur la sécurité structurale ou sur la sécurité routière. Approximativement 0,5 % des ouvrages sont en mauvais état (classe d'état 4). Ceux-ci devront faire l'objet d'une réfection ou d'un remplacement au cours des prochaines années, mais la sécurité structurale et la sécurité routière restent garanties.

75 % des tunnels inspectés sont dans un état jugé bon ou acceptable (classes d'état 1 et 2). 24 % présentent des dommages de gravité moyenne et doivent donc faire l'objet d'une surveillance renforcée (classe d'état 3). Quatre ouvrages sont en mauvais état et devront être rénovés à moyen terme. Aucun tunnel ne se trouve dans un état alarmant, autrement dit dans un état qui ne permette plus son exploitation.

Les équipements d'exploitation et de sécurité (EES), tels que les câbles, les dispositifs d'éclairage ou la signalisation, sont pour la grande majorité bien conservés : 84 % d'entre eux sont dans un état jugé bon ou acceptable (classes d'état 1 et 2). 9,5 % des installations présentent des dommages de gravité moyenne. Dans un peu plus de 6 % des tunnels, les EES sont en mauvais état et devront être rénovés dans les prochaines années. Ceux du tunnel de Schöneich se trouvaient dans un état alarmant. Le tunnel en question est en cours de réfection.

Relevé de l'état des routes nationales

Tous les cinq ans, les ouvrages font l'objet d'une inspection et d'une évaluation complètes, qui consistent à examiner non seulement leurs divers éléments et installations, mais aussi leur aspect général. Les résultats ainsi obtenus servent de base à la planification des travaux d'entretien sur le réseau des routes nationales.

Le nouveau rapport sur l'état du réseau présente la situation à fin 2022. Il ne tient donc pas compte des travaux de réfection lancés ou réalisés en 2023.

La sécurité n'est pas remise en question dans le cas des ouvrages catégorisés dans les classes d'état 1 à 4. Selon la situation, ceux de la classe 4 peuvent nécessiter des mesures à moyen terme. Pour les ouvrages relevant de la classe 5, des mesures à plus court terme s'imposent, comme le remplacement d'éléments individuels, le montage de supports provisoires ou l'introduction d'une limitation de poids sur les ponts.

Un réseau des routes nationales bien entretenu